MENTION "FAIT MAISON" décret n° 2014-797 du 11 juillet 2014.

il aurait été plus juste et plus honnête d'intituller la mention :

"cuisiné sur place".

 

 publié le 9 août 2014.

 

La mention "Fait maison" est une belle idée, et même une idée nécessaire afin que le consommateur

connaisse la vérité des tables où il va manger, afin que la transparence soit totale pour les consommateurs comme

pour les professionnels.

C'est une question de respect pour les clients, et de respect pour tous les professionnels qui travaille très durement pour

réaliser une cuisine "faite maison" avec uniquement des produits frais de saison.

 

 

Cette mention "FAIT MAISON" est donc pour notre pays, patrie de la gastronomie, de la table,

quelquechose de très important, et SURPRISE ce décret ne fait qu'une page et demie ! hallucinant !

inadmissible ! Scandaleux ! pour un sujet aussi important, aussi vital.

Car ici, avec ce décret du 11 juillet 2014 il y a véritablement tromperie volontaire de l'état.

Le grand public va facilement adhérer à ce "label FAIT MAISON", c'est normal, il en est demandeur, mais très peu du

grand public vont lire ce décret en détail.

Et ce décret est tout sauf une véritable garantie du VRAI FAIT MAISON de A à Z,

avec uniquement des produits frais, épluchés, taillés et cuisinés sur place.

Constatez par vous même !, lisez ce décret : CLIQUEZ ICI

Il s'agit d'une mise en valeur du surgelé, et de la possibilité déguisée d'utiliser des produits semi-préparés ou industriels,

tout en apposant ce label "FAIT MAISON". Un scandal !

La preuve dans le texte :

« II.-Peuvent entrer dans la composition d'un plat “ fait maison ” les produits qui ont été réceptionnés par le professionnel :


«-épluchés, à l'exception des pommes de terre, pelés, tranchés, coupés, découpés, hachés, nettoyés, désossés, dépouillés, décortiqués, taillés, moulus ou broyés ;
«-fumés, salés ;
«-réfrigérés, congelés, surgelés, conditionnés sous vide.

 

 

décryptage point par point du décret :

JORF n°0161 du 13 juillet 2014 page 11793
texte n° 13


DECRET
Décret n° 2014-797 du 11 juillet 2014 relatif à la mention « fait maison » dans les établissements de restauration commerciale ou de vente à emporter de plats préparés

NOR: ERNI1416278D

 


Publics concernés : établissements de restauration commerciale et entreprises de vente à emporter de plats préparés.
Objet : définition et modalités de mise en œuvre de la mention « fait maison ».
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le 15 juillet 2014.
Notice : le présent décret vise à définir la mention « fait maison » et ses modalités de mise en œuvre dans les activités de restauration ou de vente à emporter de plats préparés. Le « fait maison » permettra de mieux informer le consommateur sur les plats qui lui sont servis et de valoriser le métier de cuisinier.
> c'est tout le contraire, cela va noyer dans l'ensemble les vrais cuisiniers qui font tout maison de A à Z de manière artisanale & passionnée.
La mention « fait maison » valorise les plats cuisinés entièrement sur place à partir de produits bruts ou de produits traditionnels de cuisine. Les plats « faits maison » seront mis en valeur sur les cartes, les menus et les autres supports d'information à l'aide d'une mention ou d'un logo défini par arrêté du ministre du commerce.
Références : le présent décret ainsi que les dispositions du
code de la consommation qu'il crée peuvent être consultés sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique,
Vu le
code de la consommation, notamment ses articles L. 121-82-1 et L. 121-82-2,
Décrète :

 


Il est créé au chapitre Ier du titre Ier du livre Ier (partie réglementaire) du code de la consommation une section 10 bis ainsi rédigée :


« Section 10 bis
Définition et modalités de mise en œuvre de la mention “ fait maison ”


« Art. D. 121-13-1.-I.-Un produit brut, au sens du deuxième alinéa de l'article L. 121-82-1, est un produit alimentaire n'ayant subi aucune modification importante, y compris par chauffage, marinage, assemblage ou une combinaison de ces procédés.
« II.-Peuvent entrer dans la composition d'un plat “ fait maison ” les produits qui ont été réceptionnés par le professionnel :


«-épluchés, à l'exception des pommes de terre, pelés, tranchés, coupés, découpés, hachés, nettoyés, désossés, dépouillés, décortiqués, taillés, moulus ou broyés ;
«-fumés, salés ;
«-réfrigérés, congelés, surgelés, conditionnés sous vide.
> c'est la preuve concrète qu'un restaurateur peut utiliser

 des produits semi-préparés ou industriels ! où est le fait maison là dedans ???!!!! de qui se moque t'on ?


« III.-Peuvent également entrer dans la composition des plats “ faits maison ” les produits suivants :


«-les salaisons, saurisseries et charcuteries, à l'exception des terrines et des pâtés ;
«-les fromages, les matières grasses alimentaires, la crème fraîche et le lait ;
«-le pain, les farines et les biscuits secs ;
> même cela devrait être fait maison !
«-les légumes et fruits secs et confits ;
«-les pâtes et les céréales ;
> si les pâtes ne sont pas faites maison cela doit être précisé, le client doit le savoir !
«-la choucroute crue et les abats blanchis ;
«-la levure, le sucre et la gélatine ;
«-les condiments, épices, aromates, concentrés, le chocolat, le café, les tisanes, thés et infusions ;
> le terme "concentrés" c'est vaste, on peut y inclure des fonds en poudre, etc... et cela ce n'est pas ce que l'on appelle du FAIT MAISON !
«-les sirops, vins, alcools et liqueurs ;
«-la pâte feuilletée crue ;
> si on ne sait pas faire la pâte feuilletée il faut le préciser au client ! et
«-sous réserve d'en informer par écrit le consommateur, les fonds blancs, bruns et fumets.
> idem si on ne fait pas les fonds

100% maison, c'est à dire sans aucune poudre, il faut le préciser au client ! Faire les fonds et jus maison de A à Z c'est aussi

cela le VRAI FAIT MAISON !


« Art. D. 121-13-2.-Un plat est élaboré sur place lorsqu'il est élaboré dans les locaux de l'établissement dans lequel il est proposé à la vente ou à la consommation.
« Un plat “ fait maison ” peut être élaboré par le professionnel dans un lieu différent du lieu de vente ou de consommation uniquement :


«-dans le cadre d'une activité de traiteur organisateur de réception ;
«-dans le cadre d'une activité de commerce non sédentaire, notamment sur les foires, les marchés et lors de manifestations de plein air et de vente ambulante.


« Art. D. 121-13-3.-Les professionnels indiquent de manière visible par tous les consommateurs la mention suivante : “ Les plats « faits maison » sont élaborés sur place à partir de produits bruts. ”
« I.-Lorsque l'ensemble des plats proposés par le professionnel est “ fait maison ”, la mention “ fait maison ” ou “ maison ” ou le logo défini par arrêté du ministre chargé du commerce peuvent figurer à un endroit unique visible par tous les consommateurs. Cette disposition s'applique de plein droit aux maîtres-restaurateurs.
« II.-Les mentions ou le logo figurent, le cas échéant, pour chacun des plats sur les supports utilisés pour les présenter ainsi que sur les autres supports de commercialisation du professionnel, notamment en ligne.
« III.-Un plat composé d'un produit non mentionné à l'article D. 121-13-1 peut être présenté comme “ fait maison ” dès lors que la marque du produit ou le nom du professionnel qui l'a fabriqué est expressément indiqué. »

> là aussi, c'est la porte ouverte à tout ! le VRAI FAIT MAISON devrait tout simplement interdire l'utilisation d'un produit

"non mentionné à l'article D. 121-13-1". Ce n'est pas fait maison un point c'est tout !

 


Le présent décret entre en vigueur le 15 juillet 2014.

 


Le ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique et la secrétaire d'Etat chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

 


Fait le 11 juillet 2014.


Manuel Valls

Par le Premier ministre :


Le ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique,

Arnaud Montebourg


La secrétaire d'Etat chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire,

Carole Delga

 

en apposant l

 

 

 

Enfin, pour terminer,

voici un petit retour en arrière avec un extrait d'un article publié sur ce site le 13 février 2012 :

 

 

 

C'est pourquoi non seulement l'agro-alimentaire devrait être contrôlé par

une POLICE de la qualité GUSTATIVE - NUTRITIONNELLE et ENVIRONNEMENTALE,

une police qui contrôlerait ainsi les conséquences sur la santé humaine de certain ingrédients abondament utilisé

par ce secteur de l'agro-alimentaire,

mais l'agro-alimentaire devrait afficher en toute transparence "ses recettes !" et la provenance des ses ingrédients.

 

Mais mon coup de gueule du moment cible principalement les restaurants qui :

1. utilisent tous ces produits agro-alimentaires.

2. n'informent pas leurs clients qu'ils utilisent ces produits.

3. servent dans les assiettes une qualité inférieure à ce qu'ils affichent !

Car notre métier est un métier de passion, de patience,

un métier difficile mais où l'objectif est et doit rester de faire plaisir

à ses clients. Trop facile de servir des plats tout fait en usine, où il suffit de réchauffer !...

Pour la vrai cuisine il n'y a pas de secret :

il faut du temps, de la main d'oeuvre, un savoir-faire et des produits de qualité de saison.

La cuisine ça s'apprend, tous les jours, à chaque service, à chaque assiette,

la cuisine ce n'est pas l'ouverture d'une boite, d'un carton ou d'un sachet.

Nous avons en France des écoles hôtelières extraordinaires qui forment les grands chefs de demain,

même si certaines devraient revoir leur "copie" ! Et oublier justement ces produits agro-alimentaires,

et devraient même aller jusqu'à déconseiller leur utilisation !... Tout simplement.

Car pour les sachets, les plats tout prêt de l'agro-aliementaire, pas besoin de faire une école hôtelière.

 

Et pour tous ceux qui trouvent normal l'utilisation de produits agro-alimentaires, tous ceux qui trouvent normal

de faire de la cuisine d'assemblage, alors qu'il l'affiche sur leur carte, leurs menus, leurs enseigne,

leur porte, leurs sites internets :

" ici nous faisons de la cuisine d'assemblage avec des produits agro-alimentaires réalisés en usine,

 nous faisons une très bonne cuisine industrielle ! ".

C'est aussi simple que cela !  Et bon appétit à tous !

 

C'est pourquoi je suis sensible et soutiens totalement l'initiative du député UMP (médecin)  Fernand Siré

qui a déposé un amendement  dans le cadre d'une loi sur la consommation

ou l'objectif est que le consommateut sache si les plats sont élaborés sur place et si les produits sont frais.

Avec le soucis de rédiger un texte de loi tout simple qui n'oblige pas les restaurateurs à rendre

une carte trop complexe

avec une avalanche d'infos qui pourrait dégoutter le consommateur.

 

Une suggestion à retenir selon moi, celle de Xavier DENAMUR : (extrait du mensuel n°17 de RUE 89)

" les restaurateurs réalisant entièrement leurs plats dans leurs cuisines à base de produits bruts et frais pourraient

revendiquer la mention "CUISINE MAISON". Les fromages, charcuteries, poissons fumé, pains, viennoiseries,

condiments, les glaces et les pâtes sortiraient du champs d'application"

Il imagine un pictogramme  pour le "fait maison" et un autre pour la "nourriture industrielle", ce qui veut dire que le plat

peut contenir des additifs chimiques, des épaississants, des stabilisants, des colorants, des agents de sapidité.

La liste de tous les ingrédients et ajouts fevrait être à disposition des clients. Des précisions sur la provenance des produits

(local, AOC, bio, poisson sauvage ou d'élevage) pourraient aussi être apposées.

 

 

Sauf que pour ma part j'ajouterai 1 pictogramme :  

" CUISINE 100% MAISON " qui correspondrait aux restaurateurs qui font TOUT maison,

ils ajouteraient simplement à ce pictogramme ce qu'ils ne font pas maison. exemple pour mon propre restaurant :

  CUISINE 100% MAISON sauf pain et charcuteries.

Car je pense indispensable de mettre en lumière tous ces établissements,

tous ces chefs qui font tout maison avec Passion.

Pour la clientèle il y aurait donc au total 3 pictogrammes à connaitre :

CUISINE 100% MAISON

FAIT MAISON

NOURRITURE INDUSTRIELLE

 

Un sujet à prendre en compte par les candidats aux présidentielles 2012,

car en finalité c'est un sujet qui concerne directement la santé des Français.

 

Bon appétit, attention à ce qu'il y a dans vos assiettes, soyez vigilant et exigeant.

& Vive la Cuisine, la Vrai !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      téléchargez en PDF, la UNE du samedi 9 août 2014.

 

à la UNE :

 

MENTION "FAIT MAISON" décret n° 2014-797 du 11 juillet 2014.

il aurait été plus juste et plus honnête d'intituller la mention :

"cuisiné sur place".

 

 publié le 9 août 2014.